Cet accord a été négocié par M. Bruno Le Maire, à qui le secteur spatial est directement rattaché, en liaison avec le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. L'objectif, essentiel, est d'assurer la compétitivité des lancements d'Ariane 6 ; aux termes de l'accord, chaque État contribuera pour partie à ce financement supplémentaire. Je rappelle que le concurrent d'ArianeGroup, SpaceX, dispose, lui, d'une fusée réutilisable et qu'il a été beaucoup « accompagné » – c'est une litote – par le gouvernement américain. ArianeGroup doit faire face à ce type de concurrent, ce qui n'est pas évident.
S'agissant des emplois supprimés, qui concernent essentiellement les fonctions support, le groupe s'est engagé à ce qu'il n'y ait aucun départ contraint. L'idée est de réorganiser la production en en transférant une partie en Allemagne de manière à pouvoir investir dans la fabrication des nouveaux moteurs destinés aux lanceurs spatiaux de grande taille, laquelle sera réalisée à Vernon. Ce sont, je crois, 50 millions d'euros d'investissement qui sont prévus. Il s'agit donc, non pas d'un arrêt total de l'activité de l'usine de Vernon, mais d'une réorganisation du portefeuille produits, qui ne porte pas sur les fonctions critiques et qui s'accompagne d'investissements et d'un ajustement des emplois qui sera conduit de manière exemplaire.