Je souhaite d'abord réagir à la dernière question : comment réinventer une nouvelle démocratie entre les jeunes, les organisations de jeunesse et les pouvoirs publics ?
Je pense que nous partageons ici le constat que les jeunes ont subi de plein fouet la crise du covid-19. Leur donner la parole et, plus que la parole, leur donner l'occasion de coconstruire les réponses avec les pouvoirs publics est non seulement essentiel, mais ce serait la moindre des choses pour cette génération que l'on commence déjà à appeler « la génération confinée ».
Le CNAJEP coordonne en France, en tant que conseil national de la jeunesse, le dialogue structuré européen. Il s'agit d'un processus de co-construction politique, de dialogue « les yeux dans les yeux » entre jeunes et décideurs. Ce dialogue est accompagné par les organisations de jeunesse pour que les jeunes puissent vraiment se faire entendre dans la construction des politiques européennes de jeunesse.
Nous avons également porté ce dispositif dans l'article 54 de la loi Égalité et citoyenneté avec les dialogues structurels régionaux. Il est peut-être temps d'investir pleinement les dialogues structurels régionaux et de vraiment coconstruire les politiques de jeunesse au niveau régional, avec les jeunes, dans ces processus regroupant les conseils régionaux, les directions régionales, les organisations de jeunesse qui sont, en ce qui nous concerne, représentées par nos comités régionaux des associations de jeunesse et d'éducation populaire (CRAJEP), au nombre de 17.
Je pense que cette réponse serait très concrète. Les jeunes subissent de plein fouet la crise. Donnons-leur la parole pour qu'ils construisent eux-mêmes les réponses les plus efficaces. Les usagers ont en général des réponses assez efficaces à leurs propres problématiques. Essayons donc de faire vraiment vivre ces dialogues structurés régionaux dans les territoires.