Intervention de Anne-Christine Lang

Réunion du jeudi 17 septembre 2020 à 9h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang :

Un certain nombre d'entre vous ont abordé la question de la démocratie, de la place des jeunes et de l'engagement. Vous avez parlé de la baisse des subventions aux associations d'éducation populaire, mais je pense que la principale difficulté pour ces associations est la difficulté à trouver des personnes pour s'engager, des cadres pour assurer la relève d'une génération – ma génération – qui était très engagée dans les associations d'éducation populaire. Nous sommes régulièrement alertés sur la difficulté à attirer des cadres. Sur la question de la démocratie, de l'engagement, cela fait évidemment partie du débat.

Vous avez parlé de l'autonomie qui fera aussi partie des débats. Je m'interroge sur l'état de notre réflexion sur la solidarité familiale. Au sujet d'une allocation, d'un revenu de base, d'un revenu universel ou d'un RSA jeune, peu importe son nom, comment envisagez-vous la question de l'universalité ou de l'équité selon les catégories sociales, entre ceux qui bénéficient ou non d'une aide familiale ?

L'autonomie me semble aussi liée à la question du rapport au travail. En effet, lorsque vous dites que 25 % des jeunes en zone rurale ne sont ni en emploi ni en formation, j'aimerais connaître vos propositions en matière de travail, de formation et d'emploi, au-delà de la piste d'un revenu universel ou d'une allocation d'urgence, certes indispensable pour faire face à la précarité. Vous avez écarté d'un revers de main, ce qui me semble un peu rapide, toutes les mesures très ambitieuses prises par le Gouvernement pour les jeunes dans le cadre du plan de relance. Destinées à l'insertion, à l'embauche d'apprentis, ces mesures représentent 6,5 milliards pour les jeunes tout de même et vous en avez fait assez peu de cas.

Sur la question des vacances apprenantes, même si l'on peut avoir en effet un débat sur la terminologie, je pense que le fait qu'un million d'élèves aient pu bénéficier d'un soutien scolaire alors qu'ils avaient été privés d'école pendant six mois n'est tout de même pas accessoire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.