Des jeunes qui n'ont pas d'autonomie, qui n'ont pas de stabilité, qui sont sans cesse sous la pression d'avoir ou non un travail, des revenus, un logement ne peuvent pas s'engager. Parmi les difficultés que nous rencontrons au sein de notre mouvement, on constate que les jeunes doivent sans cesse se déplacer, ont des horaires décalés ne leur permettant pas de s'engager. La question de la démocratie ne se règle aujourd'hui pas seulement dans des instances, des institutions, mais aussi en permettant à chacun et chacune d'avoir accès à l'autonomie. C'est un point essentiel, qui n'est pas à opposer à la question de la représentation des mouvements de jeunes pour coconstruire au niveau des institutions locales, régionales et nationales. Il faut le faire en commun pour assurer le renouvellement de nos associations, des mouvements, mais également pour savoir quelle représentation de l'ensemble de la population nous souhaitons dans le futur. Comment pouvons-nous permettre à la jeunesse, mais aussi à la population dans toute sa diversité d'être présente et représentée au sein de nos institutions ?
Sur la question de l'embauche des apprentis et l'annonce des aides, une de nos grandes appréhensions n'est pas tant de savoir si des jeunes seront motivés pour être apprentis que, surtout, de savoir si des entreprises seront prêtes à les accueillir, à leur permettre de se former. La crise économique qui suit cette crise sanitaire est en effet venue frapper durement l'ensemble des entreprises, petites, moyennes ou grandes. Nous avons aujourd'hui des jeunes qui ne savent pas s'ils pourront aller au bout de leur apprentissage, car il n'est pas sûr que leur entreprise tienne jusqu'au terme de leur formation.