Intervention de Bertrand Coly

Réunion du jeudi 17 septembre 2020 à 9h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Bertrand Coly, conseiller du groupe des organisations étudiantes et mouvements de jeunesse du CESE :

Je reviens sur la question de la démocratie qui me semble centrale, la question de la place des jeunes et de l'engagement.

Je pense que, globalement, les jeunes d'aujourd'hui ne sont pas moins engagés que ceux d'hier. Ils sont toujours engagés, mais pas de la même manière et ne sont plus dans les mêmes endroits. Notamment, les travaux montrent qu'ils créent entre eux, en dehors de nos institutions, leur engagement et leur implication. Je crois qu'il y a là matière à se questionner, pour nous mouvements d'éducation populaire, sur nos difficultés à rejoindre ces jeunes. Il faut repenser la manière de faire la démocratie et d'impliquer les jeunes. L'enjeu est très fort, il mérite que l'on s'y intéresse davantage.

Cela rejoint la question de l'implication des acteurs sur les territoires. Nous constatons un manque de concertation et d'implication des acteurs qui est flagrant. La politique de la jeunesse est absente d'un certain nombre de territoires, notamment ceux où le chef de filât du conseil régional posé dans la loi n'est pas effectif aujourd'hui. Il faut aller plus loin sur ces questions.

Pour le plan de relance, le fait que nos organisations n'aient été associées ni avant ni pendant, que nous ne voyions pas la place que nous pouvons prendre, ne nous aide pas à nous impliquer. Un certain nombre de dispositifs sont exposés dont nous avons du mal à voir concrètement la réalité, d'autant plus que nous avons été échaudés ces dernières années par des dispositifs et des plans qui ont été lancés sans que nous constations de retour concret. Nous attendons donc de voir ce que cela donnera même si des montants assez considérables sont mis sur la table.

Les missions locales sont présentes sur l'ensemble du territoire et essaient de faire le maximum, mais elles n'ont pas les moyens d'accompagner suffisamment, compte tenu du nombre de jeunes en difficulté. Si elles bénéficiaient d'un véritable appui, elles auraient la capacité de porter ce nouveau droit dont nous avons parlé.

En ce qui concerne le VIE et plus généralement tous les dispositifs de mobilité internationale ou européenne, tous ont été mis à mal durant cette période. Le plan de relance européen a en partie été financé par l'amputation de budgets prévus pour les dispositifs type Erasmus ou des dispositifs culturels qu'il était prévu de développer. Nous nous interrogeons donc sur l'avenir de ces dispositifs.

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