Même si nous sommes effectivement ancrés dans la question de la crise, notre mission est aussi de prévenir. Il me semble donc important que les associations présentes puissent aussi nous donner une vision qui permette de prévenir et d'envisager l'avenir.
Nous l'avons dit, il n'existe pas un seul jeune, une seule jeunesse, mais des jeunesses. Parmi ces jeunesses, certaines cumulent les difficultés, en particulier pendant la crise. Je pense notamment aux jeunes ruraux, même si je n'aime pas cette expression.
Ces jeunes ruraux sont souvent associés à des agriculteurs, ce qui n'est absolument pas le cas. D'après une enquête de l'INJEP de l'an dernier, 27 % de la population de 17 à 29 ans habitent en zone rurale. Ce n'est donc pas rien. Si les difficultés de la jeunesse ont été amplifiées pendant la crise sanitaire, il me semble que ces jeunes ont vécu des situations encore plus difficiles du fait en particulier de la question de la mobilité. Ces jeunes sont pour la plupart moins diplômés, ils ont suivi des formations plus professionnalisantes et je ne veux absolument pas les caricaturer. La question de la mobilité est la question centrale dans nos territoires, en dehors des villes, des milieux urbains parce qu'elle conditionne tout le reste : emploi, santé, accès à la culture et il ne me semble pas que le Pass culture permettra de répondre à ces problématiques.
Nous avons entendu les deux représentants du MRJC. Je pense que cette fraction importante de la jeunesse française, souvent dans l'angle mort des politiques publiques, mérite que des propositions lui soient destinées. J'aimerais aussi entendre les autres représentants, qu'ils nous apportent des propositions pour relever ce défi vis-à-vis de cette partie de la jeunesse.