Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du jeudi 17 septembre 2020 à 11h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet, rapporteure :

En effet, revenons au vif du sujet ; sujet qui concerne tous les jeunes, dans leur diversité. Nous avons beaucoup évoqué la précarité sociale et il est vrai qu'un débat s'impose relativement à la situation des étudiants. Être boursier et travailler parallèlement à ses études conduit parfois à être absent des cours. Il est difficile de tout concilier et ce constat explique de nombreux échecs au niveau de l'université. Le débat est donc ouvert sur l'attribution du RSA à 18 ans, mais également sur celle d'une allocation d'autonomie, voire, à l'instar de ce qui existe dans certains pays, sur un salaire étudiant.

Néanmoins, je souhaite aborder le sujet de la scolarité en elle-même. Les élèves des classes de terminale n'ont pas pu terminer leur année scolaire. Ils ont parfois très mal vécu le fait de ne pas passer l'examen du baccalauréat, bien que les notes qu'ils avaient obtenues au cours des deux premiers trimestres aient été prises en compte. Consécutivement, ces jeunes abordent leur rentrée dans les universités dans les conditions complexes que vous nous avez décrites (amphithéâtres et séances de travaux dirigés surchargés, notamment). Quel serait le moyen qui permettrait d'accompagner les étudiants qui entrent dans le monde universitaire dans des conditions totalement inédites ? Qu'attendez-vous des universités dans ce contexte ? Quels agents supplémentaires seraient nécessaires, au-delà des enseignants (psychologues, intervenants médicaux, etc.) ?

Ensuite, quel a été, selon vous, le degré de réaction et d'efficacité des CROUS ? Je pense par exemple à la fermeture des restaurants universitaires ; pour quelles raisons d'autres modalités de distribution de la nourriture aux étudiants n'ont-elles pas été identifiées ?

J'ai noté des divergences de vos points de vue quant à l'utilisation de la taxe. A sa création, cette taxe était destinée à financer les activités sportives et socioculturelles dans les facultés. Dans cette période, qui fait peser un poids très lourd sur les individus, on a justement besoin d'activités sportives et socioculturelles. Où en sont les universités dans le développement de ces activités ? J'ai le sentiment – qui est celui d'une personne qui a quitté l'université depuis de nombreuses années – que la pratique sportive et culturelle dans les universités françaises n'atteint pas le niveau constaté dans d'autres pays de l'Union européenne.

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