Intervention de Paul Mayaux

Réunion du jeudi 17 septembre 2020 à 11h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Paul Mayaux, vice-président en charge des affaires sociales de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) :

S'agissant de la solidarité étudiante manifestée pendant la crise, 42 % des jeunes âgés de 18 à 25 ans ont développé des actions de solidarité auprès d'associations de lutte contre la pauvreté, sans discrimination. En outre, 76 % de ces jeunes ont ressenti le besoin de s'engager ensuite, après le confinement. Dès lors, ces jeunes ont développé de nouvelles compétences, notamment en matière de gestion de projets.

J'adhère totalement à l'ambition de poursuivre le plan « 60 000 logements », dont le bilan actuel n'est pas très satisfaisant. En septembre 2019, 30 373 logements avaient été construits. Les bâtiments que prévoyait le plan élaboré lors du précédent quinquennat ont été financés à 83 % par des bailleurs sociaux tandis que 6 % des CROUS ont collaboré à ce plan. Cela dénote le manque de moyens financiers dont disposent les CROUS. Par ailleurs, la problématique de la mise à disposition du foncier par les décideurs publics est prégnante. Il importerait que les universités autorisent les CROUS à construire des logements sur leur patrimoine foncier plutôt que de les céder à des bailleurs. En outre, un certain nombre de mesures récentes complexifient tout à la fois la construction de logements et le logement en lui-même (taxations sociales des organismes de constructeurs sociaux, diminution des APL, etc.).

Pour la dix-huitième année consécutive, nous avons publié un indicateur du coût de la rentrée étudiante. Nous avons examiné plus précisément la précarité menstruelle, mais il s'avère très complexe de la mesurer et d'obtenir des statistiques claires et fiables sur cette question. L'étude publiée par Le Monde montre que la menstruation a un coût qui n'est presque jamais pris en compte en France. A titre de comparaison, depuis 2018, en Écosse, les protections périodiques sont gratuites pour les lycéennes et les étudiantes. En France, certaines associations de solidarité organisent des collectes et des distributions de protections périodiques. Cela signifie que des pistes d'amélioration existent.

La situation des étudiants et étudiantes internationaux constitue également une problématique forte. Ils représentent 80 % des bénéficiaires des épiceries sociales et solidaires. J'adhère totalement à l'idée de mise en place de guichets uniques qui permettraient aux étudiants de disposer d'un accès direct à des services administratifs et d'obtenir l'aide de personnes compétentes tant sur le plan psychologique que sur celui de la communication.

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