Sur la téléconsultation, il me semble que la donne est quelque peu différente en pédiatrie de ville. Nous connaissons bien nos jeunes patients et nous les rencontrons souvent. Nous connaissons également bien les parents. Le taux de téléconsultation a effectivement chuté drastiquement pour ma part comme pour tous mes collègues depuis la fin du confinement. Toutefois, quelques situations peuvent encore être traitées en téléconsultation, comme des problèmes dermatologiques pour lesquels les parents peuvent envoyer une photo, ou les troubles du sommeil du nourrisson, un domaine dans lequel les parents nous interrogeaient souvent par téléphone. Pouvoir discuter avec les parents en appel visuel est beaucoup plus efficace que de communiquer par email ou par téléphone, comme cela se faisait avant.
Dans ces cas précis, la téléconsultation apporte donc un progrès, toutefois dans la plupart des situations, la téléconsultation n'a pas du tout la même efficacité. Il existe une place pour la téléconsultation, mais celle-ci n'est sans doute pas très étendue. La téléconsultation doit être pratiquée avec précaution dans les cas d'urgence, en particulier pour les troubles respiratoires et la toux. Pour ma part, je demande toujours que l'enfant participe à une téléconsultation, même s'il s'agit simplement d'un nez qui coule.
Vous avez parlé des camps de migrants. Pédiatres du monde intervient dans les camps de migrants, à Ivry en particulier, et il serait utile de s'adresser à eux.