Vous avez posé une question sur les diminutions importantes des recours au soutien paramédical. Le confinement a duré deux mois, et dans les familles dont l'enfant a besoin d'un support paramédical, beaucoup de parents se sont formés au fil du temps à pratiquer eux-mêmes ces soins paramédicaux.
Pour des maladies comme la mucoviscidose par exemple, beaucoup de parents savent pratiquer la kinésithérapie respiratoire sur leur enfant. Pour les maladies neuromusculaires, certains parents pratiquent même mieux le nursing qu'un certain nombre de professionnels.
L'impact est donc difficile à évaluer à court terme, mais il sera très important, dans les centres de référence sur ces pathologies, de suivre un certain nombre de marqueurs pour évaluer s'il existe une accélération de la dégradation de l'état de santé de ces enfants suite au confinement. Cette étude n'est possible que dans les mois qui suivent le confinement, car l'évolution de ces maladies est progressive, contrairement au diabète qui constituait un modèle très précoce de l'impact du confinement sur la santé des enfants porteurs de maladies chroniques et confrontés à une diminution de soins. Je pense que ces données ne seront disponibles qu'en fin d'année ou au début de l'année prochaine, mais elles sont très importantes et tous les centres de référence sont mobilisés pour les collecter et les analyser.