Je précise tout d'abord que le chiffre de 3 900 enfants de Seine-Saint-Denis non scolarisés depuis le déconfinement est faux : il a été lancé de manière très imprudente et légère par le rectorat. La réalité est que nous décomptons 800 enfants non scolarisés. C'est un total plus élevé que les années précédentes, mais qui est à mettre en relation avec la pandémie dans ce département. À entendre les spécialistes, experts ou soi-disant experts que nous avons vu défiler sur nos écrans, on a le sentiment que la place des psychiatres, pédopsychiatres et psychologues face à la pandémie a été quasiment inexistante. Vos propos démontrent pourtant que les troubles psychiques et psychiatriques ont été extrêmement lourds. Il me semble donc nécessaire de réfléchir afin de ne pas recommencer la même erreur si nous étions confrontés demain à une situation identique. Comment faire en sorte que l'information concernant ces troubles circule ?
On parle beaucoup des adolescents et des jeunes adultes et je pense en effet que toute une série de rites de passage n'ont pas pu être effectués : entrée au collège, au lycée, à l'université, baccalauréat, tout a été bousculé. Avez-vous ressenti le poids de l'absence de ces rites de passage ? Quant aux jeunes enfants, je pense notamment aux élèves de maternelles, avez-vous ressenti le poids de leur anxiété ? Comment l'avez-vous vécu ?
La question des rythmes scolaires est reportée d'année en année depuis bien longtemps. Vous avez pourtant affirmé que les rythmes scolaires actuels ne sont pas adaptés, aux 14-17 ans notamment. Avez-vous des préconisations à faire en ce domaine ?
Vous avez également évoqué les parents, leurs difficultés et leurs craintes, de mal faire, de ne pas être compétents. En cas de pandémie, quelle aide pourrait-on apporter, quelle campagne pourrait-on mener, dans le domaine de la parentalité ?