Les écrans ont eu une place centrale pour occuper les enfants pendant le confinement et les professionnels de santé spécialistes de l'enfance et de l'adolescence témoignent d'un surcroît de dépendance face aux écrans et plateformes numériques. Les relations sociales virtuelles se sont substituées aux relations sociales en présentiel. Les jeunes ont donc surinvesti les réseaux. Le baromètre Harris Interactive montre une forte augmentation de l'utilisation des médias sociaux par les internautes de 15-24 ans en France, début 2020. Les plus fortes hausses d'utilisation pendant le confinement placent en tête TikTok (+ 27 points par rapport à 2019) avec 35 %, et WhatsApp (+ 18 points) avec 63 %. Or, on sait que les cyberviolences, notamment via les réseaux sociaux, ont fortement augmenté pendant le confinement. Le collectif Stop Fisha qui traque et dénonce les comptes fisha constate une explosion de ces comptes, extrêmement viraux, qui affichent des photos intimes de jeunes femmes à leur insu avant de se livrer à du harcèlement sur les victimes.
En tant que professionnels de santé, faites-vous le même constat concernant l'explosion des cyberviolences et avez-vous analysé des troubles psychiques et psychiatriques exacerbés du fait du confinement et de l'isolement des adolescents, même si l'on sait qu'ils ne sont pas toujours en lien avec ces cyberviolences et ce cyberharcèlement ?