Un mot du mindfulness, la pleine conscience. J'ai l'impression qu'il y a de plus en plus dans les écoles, notamment dans les maternelles, des temps de pleine conscience. Peut-être que cela dépend de l'enseignant et que cela pourrait être développé sous la forme d'une campagne ou d'une formation. J'observe toutefois qu'on demande aux enseignants d'être formés au dépistage des troubles d'apprentissage, des troubles du spectre de l'autisme, de l'hyperactivité, et qu'on leur dit en plus de faire de la pleine conscience parce que cela prévient l'anxiété. On leur demande vraiment beaucoup de choses, et je trouve leur situation très compliquée. Je dis toujours aux parents d'essayer d'avoir un discours positif sur l'école. Beaucoup de parents ne font que la critiquer, ne parlent que de leur expérience négative avec tel enseignant, alors que nous avons tous rencontré des enseignants extraordinaires. Pour en revenir à la pleine conscience, certes, cela impose de dégager des moyens supplémentaires mais s'engager dans cette voie me paraît une évidence pour prévenir les troubles anxieux et les troubles du sommeil. Être capable de repérer ses émotions, d'en parler, d'avoir des temps de pleine conscience, est bénéfique, on le sait.
Une parenthèse sur les rythmes à l'école : la suppression de la sieste en moyenne section de maternelle qui est arrivée subitement il y a deux ou trois ans est une aberration physiologique.