Je veux d'abord vous dire merci, à vous, à tout le personnel encadrant et toutes les équipes. Un très beau centre Apprentis d'Auteuil se trouve à Meudon dans ma circonscription. Je suis allée les rencontrer au lendemain du déconfinement, notamment dans les deux foyers d'urgence et j'ai mesuré à quel point leur implication était déterminante. Dans les deux foyers que j'ai visités, les enfants et les jeunes étaient sereins. Ce temps qui leur a été donné pour se poser une fois dans leur vie a même permis à certains de reprendre des forces.
Leur inquiétude sur la poursuite de leurs études m'a frappée lorsque je suis allée à leur rencontre. Ils s'inquiétaient pour le déroulement du baccalauréat, pour leur contrat d'apprentissage de l'année suivante.
J'ai aussi constaté dans mon département des Hauts-de-Seine une multiplication des sorties sèches à l'âge de 18 ans. Il ne s'agit donc même pas de la poursuite d'un contrat jeune majeur. Cela n'a pas été systématique, mais beaucoup de jeunes qui atteignaient l'âge de 18 ans pendant le confinement ont été mis dehors à la fin du confinement. Je voudrais savoir si vous avez constaté ce phénomène dans de nombreux d'endroits.
Vous avez souligné cette forme d'injustice entre les enfants en garde alternée dans des familles, mais non confiés à l'ASE qui pouvaient voir leurs deux parents, et les enfants confiés à l'ASE qui étaient « retenus prisonniers » ou ont pu, pour certains, le vivre comme tel. Avez-vous constaté une augmentation du nombre de fugues ?
Enfin, j'ai constaté un point positif : la coordination ne se fait pas qu'en passant par l'État et j'ai vu le Secours catholique être très heureux de dépanner les foyers avec des jeux et des livres. Je tenais à saluer ce fait.