Intervention de Sandrine Mörch

Réunion du jeudi 1er octobre 2020 à 14h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch, présidente :

Je vous souhaite la bienvenue pour cette audition qui nous aidera à mieux comprendre comment les jeunes de notre pays ont vécu la crise du Covid, les ressorts qu'ils ont utilisés, les difficultés auxquelles ils se sont heurtés ; mais également à identifier des propositions pour devancer les problématiques et solutions à venir.

Toutes les auditions sont filmées et rendues publiques, ce qui constitue une fenêtre inespérée sur le monde des jeunes, pour entendre leur parole et celle des adultes responsables qui les entourent. Nous disposerons ainsi d'une vision objective et pragmatique de la jeunesse de notre pays. Heureusement que les jeunes, la plupart du temps innovants, vaillants, courageux et ambitieux, existent, et que nous ne sommes pas réduits à la misère intellectuelle et médiatique de ces adultes qui résument notre République en invectives et autres « pompes à audimat » à l'aide de chaînes de télévision complaisantes. Je vous invite donc à entendre la vraie parole des jeunes et à suivre nos travaux, pour vous forger une opinion réaliste et sortir des fantasmes en tout genre.

Nous abordons cet après-midi les conséquences de la crise sanitaire pour les jeunes en situation de handicap et leur famille. Nous recevons Danièle Langloys, présidente d'Autisme France ; Steven Beurel, directeur général de l'association Enfance et Pluriel et Sonia Pareux, éducatrice spécialisée et référente handicap en Indre-et-Loire, qui est à l'initiative d'une structure éphémère d'accueil au cœur de la crise, baptisé « Un truc en plus ».

Selon les informations fournies par le Gouvernement, les portes des externats et accueils de jour se sont fermées à près de 150 000 personnes en situation de handicap : instituts médico-éducatifs (IME), instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques (ITEP), instituts d'éducation motrice (IEM), etc. Les 350 000 personnes handicapées vivant dans des structures d'hébergement ont dû s'adapter aux consignes sanitaires, avec interdiction de visites et de sorties. Le lien social a pu être rompu. Les parents se sont épuisés avec leurs enfants 24 heures sur 24, sans possibilité de « s'évader » ou de se « défouler » jusqu'à l'aménagement des consignes. Et surtout, comment faire comprendre aux enfants les causes de ce nouveau régime draconien ?

Ces difficultés majeures ont également poussé à la créativité : masques inclusifs, création de lieux d'accueil, nouvelles formes de solidarité, nouveaux rapports humains et capacités d'adaptation infinies.

Nous souhaitons savoir comment ces jeunes en situation de handicap et leur famille ont traversé cette crise, quelles ont été les incidences que l'interruption de soins a pu avoir sur la santé de ces enfants et adolescents, comment a été assurée la continuité pédagogique pendant la crise et au-delà, quelles solutions inédites se sont profilées, ce qu'il faudrait faire différemment en cas de reconfinement partiel, et quelles magnifiques expériences ont également été vécues.

Je vous passerai tour à tour la parole pour une intervention liminaire, avant nos échanges avec les députés.

L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».

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