Ce défaut de coordination concerne tous les services qui pourraient intervenir pour aider un enfant, un adolescent ou un adulte. Par exemple, un enfant qui est en IME ne bénéficie plus de rien si l'IME ferme. Un service à domicile pourrait être formé autour de lui, travaillant en synergie avec l'IME. Les services à domicile réalisent parfois un travail exceptionnel avec des personnes autistes qui ne sont acceptées nulle part, après avoir été exclues de tous les établissements et services. Ils les rassurent parce que les personnes restent chez elles, dans leur environnement, sans en être sorties pour aller dans un autre lieu qu'elles maîtrisent plus ou moins bien et qui peut leur causer des problèmes. C'est souvent fructueux.
Cette coordination au départ a manqué. Comment réunir sur un même territoire toutes les compétences que nous pourrions mettre en œuvre en cas de difficulté ? Les IME et les SESSAD existent bien sûr. Sont également présents des services à domicile. Les libéraux n'ont pas été aidés parce qu'ils ne disposaient pas de masque et qu'ils ont souvent dû garder leurs propres enfants. Il n'a pas été possible d'anticiper, mais si une nouvelle catastrophe devait advenir, la coordination devrait s'organiser en amont, de manière structurée pour ne pas laisser les familles démunies, en grande difficulté, alors qu'elles vivent des situations dramatiques. Je ne suis pas sûre qu'il y ait plus grave à supporter que la présence d'un enfant, d'un adolescent ou d'un adulte autiste, avec des troubles sévères, en permanence. C'est très lourd à porter. Nous l'avons mieux compris. Je pense que tout le monde l'a mieux compris.