Les réalités sont différentes selon les territoires. En cette période, un enjeu porte sur l'équité d'accès puisque les besoins sont largement supérieurs aux réponses proposées. L'accès aux aides est différent selon qu'une famille est encore en capacité d'interpeller l'administration ou selon qu'elle ne l'est plus, épuisée par ce qu'elle vit au quotidien. Heureusement que le maillage associatif et les mobilisations d'entraide entre les familles existent. Ces actions devraient aussi être soutenues et reconnues. Il n'est pas normal qu'une association, de sa propre initiative et par sa bonne volonté, porte des actions de formation qualifiantes. Il en est de même dans le champ de la santé psychique ou autre.
Nous n'avons pas beaucoup parlé des enfants porteurs de troubles psychiques. Il ne faut pas perdre de vue que certains enfants, pendant le confinement, ont passé davantage de temps avec leur père. Le confinement a été l'occasion, bien que contrainte, de replacer une forme symbolique et quotidienne de stabilité. La vigilance doit certes être de mise, car certaines choses sont certainement passées au travers de la maille de la protection. A contrario, symboliquement, le confinement a réinstitué une famille. Je pense que cela a produit certains apaisements. Il serait utile qu'une étude soit menée sur l'ensemble des conséquences de cette période sur les plans clinique et sociologique.