Intervention de Sophie Cluzel

Réunion du jeudi 1er octobre 2020 à 16h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Sophie Cluzel, secrétaire d'État :

Dès le mois de mai ou juin, nous avons travaillé avec une start-up qui comptait dans ses rangs une personne en situation de surdité. Je rends aussi hommage à la secrétaire générale du Comité Interministériel du Handicap (CIH), Céline Poulet ; elle s'est emparée du sujet avec la DGA, qui a effectué un travail remarquable pour accélérer l'homologation de ces masques inclusifs, qui sont avant tout un outil de protection, bien sûr, mais aussi de communication. La démarche était complexe, car des matériaux différents sont utilisés.

Je tiens aussi à saluer l'association APF France Handicap qui, grâce à son expertise dans les entreprises adaptées de couture, a pu tout de suite se reconvertir, acheter des machines de découpage et se mettre en mode production. On est passé de 10 000 à 20 000 masques en production fin août à 500 000 masques par mois, dans les entreprises adaptées. La résilience et la capacité de rebond du milieu du handicap pour travailler au service des personnes qui en ont besoin sont remarquables.

L'Éducation nationale a commandé 350 000 masques, qui sont en cours de réception dans les établissements. Nous avons été extrêmement réactifs. Je tiens vraiment à saluer la résilience et le rebond des associations et des entreprises adaptées, qui ont été à l'origine du projet Résilience pour le masque en tissu dès le confinement, avec toute l'économie sociale et solidaire. Quatre ou cinq masques différents sont homologués. Nous démultiplions les productions et j'espère que dans les mois qui viennent, le fait de monter en capacité de production servira tous ceux qui en ont le plus besoin.

Il y aura aussi des commandes pour les orthophonistes, et pour le grand public. Quoi de mieux que de revoir un sourire pour les personnes âgées ? Quoi de mieux que de revoir, aux guichets d'accueil, le sourire de la personne qui vous informe ? Ces masques deviendront un vrai outil, qui va se généraliser je l'espère.

L'État s'est aussi mis aux côtés des salariés en situation de handicap qui en avaient besoin, puisque nous compensons à 80 % le coût du masque pour les entreprises, afin qu'il ne soit pas discriminant et source de désinsertion professionnelle. L'AGEFIPH et le FIPHFP ont tout de suite réagi pour compenser le coût du masque auprès des employeurs qui jouaient le jeu de cet outil de communication indispensable pour les personnes sourdes, car il permet la lecture labiale. Nous voulons le démultiplier partout, parce que c'est un outil de communication indispensable.

S'agissant de votre seconde question, il existe des dérogations par certificat médical pour les personnes qui sont en incapacité de supporter un masque, quel qu'il soit. Nous devons communiquer largement sur ce sujet. C'est ainsi que nous avons toujours travaillé et nous continuons à le faire.

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