Intervention de Sophie Cluzel

Réunion du jeudi 1er octobre 2020 à 16h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Sophie Cluzel, secrétaire d'État :

Nous sortons un peu du sujet des enfants. Je vais être franche, il n'y a pas eu d'enquête ciblée relative aux incidences du confinement sur tel ou tel public. En effet, nous sommes en accompagnement de tous les publics. S'agissant des femmes, en l'occurrence, la fermeture des établissements ne ciblait pas les jeunes filles en particulier. Je me trouve donc un peu démunie pour vous répondre. Nous analyserons les impacts du confinement, mais il est trop tôt pour avoir suffisamment de recul. Il est d'ores et déjà acquis que le confinement n'était pas neutre pour la santé mentale et psychologique. Nous veillerons à cibler cette analyse par public. Peut-être avez-vous déjà des retours. Je connais bien l'association Femmes pour agir, Femmes pour le dire, et j'ai confiance dans sa capacité à nous alerter pour que nous tirions ensemble les bonnes recommandations.

Il est indéniable que les femmes, a fortiori en situation de handicap, sont plus discriminées dans l'accès à l'emploi. Nous devons travailler à l'accompagnement de ces femmes, qui rencontrent aussi deux fois plus de violence. J'ai beaucoup travaillé avec Femmes pour agir, Femmes pour le dire dans ce domaine, ainsi qu'avec les commissions de l'Assemblée nationale et du Sénat. Nous travaillons quotidiennement sur les violences faites aux femmes et sur leur isolement. Dans le Grenelle des violences faites aux femmes, nous avons pris l'engagement de créer un Centre de la vie affective dans chaque région, chargé de l'information et de la prévention. Beaucoup de choses se passent aussi dans les Agences régionales de santé (ARS), notamment celle d'Île-de-France qui a créé le Handigynéco à l'initiative de sages-femmes qui dispensent des formations dans les établissements médico-sociaux. Certaines femmes âgées de 40 ou 50 ans consultent pour la première fois un gynécologue. Le retard est énorme, et c'est toute la feuille de route d'accès aux soins des personnes handicapées qui est impactée. Nous nous apprêtons d'ailleurs à passer à la mise en œuvre du rapport de Philippe Denormandie pour améliorer l'accès aux soins des personnes handicapées, avec un focus sur les femmes. Nous ne manquerons pas de faire remonter votre demande en la matière.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.