Je tiens à féliciter Mme la présidente et Mme la rapporteure pour toutes ces auditions, au cours desquelles nous apprenons beaucoup, et remercier les associations pour leur présence ce matin.
La crise est partie pour durer. Le Président a parlé d'une certaine forme de résilience de notre société au sens large, et de nos jeunes en particulier. Nous dressons beaucoup d'états des lieux de la situation sanitaire : la maladie d'abord, les défenses immunitaires, une certaine forme d'anxiété de la société, des problèmes de sommeil entre autres. Je souhaitais toutefois vous pousser dans vos retranchements à propos de la prévention. Vous en avez parlé, mais j'aimerais que nous allions encore plus loin.
Mme Debré, vous nous avez parlé d'accompagnant psychologique : sur quels types d'outils, quelles modalités ? Que préconisez-vous, en ayant en tête la prévention primaire ? Que fait-on pour que tous ces cas de violence ne surgissent pas de nouveau demain ?
Ma deuxième question s'adresse à Mme Brousse. Je sais que vous militez pour un développement des unités médico-judiciaires (UMJ) et nous nous verrons le mois prochain pour tenter de lancer une UMJ à Redon dans les mois ou années à venir. Le plus tôt sera le mieux. Comment les UMJ peuvent-elles être une donnée d'entrée au titre de cette importante prévention primaire ? Comment aller chercher, dans ces situations-là, des données pour que les violences n'augmentent pas et si possible, diminuent ?
M. Dennery, vous nous avez parlé des parents violents et je voudrais savoir comment nous pouvons les aider à « prendre le temps de respirer ». En effet, cela s'apprend. Il s'agit pour moi de l'une des premières préventions, c'est pourquoi je voudrais savoir comment vous pouvez accompagner les parents dans cet apprentissage de la respiration.
Mme Colombel, sur votre site, vous parlez beaucoup de kits de prévention dans les écoles, ce qui va me permettre de faire la transition avec l'Éducation nationale. Vous indiquez intervenir dans les écoles, mais j'aimerais savoir à quelle hauteur. Combien d'écoles françaises ont pu bénéficier de vos services sur la prévention ? Est-ce significatif ? Qu'est-ce que cela apporte ?
Pour finir, je voudrais féliciter l'ensemble des professeurs. Je serais véhément envers l'institution, plutôt qu'envers les professeurs, parce que nous sommes dans une forme de carcan. Nous avons, durant l'été, organisé une large consultation des professeurs et constaté qu'ils font montre d'un énorme engagement et d'un fantastique sens du travail. Ils veulent voir leurs élèves progresser, ils veulent les protéger, mais un carcan ne le leur permet pas. Vous avez parlé d'écoles ouvertes, de partenariats, de « faire rentrer » : comment ? Nous en parlerons évidemment avec le ministre, mais comment pourriez-vous participer au Grenelle de l'Éducation qui démarrera jeudi prochain ? En effet, il me paraît important que vous puissiez apporter votre regard d'associations militantes, au sens le plus noble du terme. Je voudrais donc vous aider à ouvrir les portes de ce Grenelle de l'Éducation.