Je ne peux pas me prononcer en l'état, parce que dans le cadre de la convention constitutive qui a créé le GIPED, les départements se sont engagés à nous apporter un retour des suites données à nos envois, dans les trois mois qui suivent la réception de l'information préoccupante. Or en l'espèce, nous n'avons, pour le moment, reçu que 25 % de ces retours : sans doute mobilisés sur d'autres actions, les départements ne nous ont pas encore fait part des suites données dans leur intégralité. Toutefois, dans le cadre du rapport au gouvernement et au parlement que l'ONPE publie chaque année, nous savons qu'environ 300 000 mineurs sont concernés par une mesure ou par une prestation. Or, qu'elles soient en milieu ouvert ou en accueil, 80 % des mesures s'avèrent judiciaires, ce qui montre bien la part importante de la justice.
De son côté, le 119 travaille peu en lien direct avec les parquets, puisqu'en général, ses interlocuteurs correspondent à la police ou aux CRIP. Cependant, le retour d'expérience de l'ONPE vis-à-vis des départements (25 départements ont été contactés) indique qu'au niveau des parquets, la prise en charge des situations était effective. En revanche, je ne peux me prononcer à propos des juges des enfants.