Il s'agissait de mineurs non accompagnés, étrangers sur le territoire national, qui étaient complètement perdus. En effet, dans le cadre du confinement, les associations n'ont pas toujours continué à les accompagner, parce qu'elles ne pouvaient pas aisément se déplacer. Des riverains, des citoyens nous ont donc signalé des personnes qui se trouvaient vraiment en danger. Nous les avons donc prises en charge et avons fait en sorte qu'elles soient mises à l'abri, mais il ne s'agissait pas d'adolescents isolés au sein d'une famille auprès de laquelle nous intervenions dans le cadre d'un signalement de VIF potentielles.
Les auditions d'enfants relèvent, au sein de la gendarmerie nationale, de la procédure Mélanie. Des enquêteurs et enquêtrices sont spécifiquement formés au recueil de la parole des enfants victimes. Cette formation s'avère déconcentrée jusqu'au niveau départemental et nous essayons de la déployer jusqu'au niveau des arrondissements des compagnies de gendarmerie départementale. Nous avons en outre pour ambition de créer des unités là où elles n'existent pas encore, afin de renforcer l'accueil des femmes battues et des enfants victimes, tout en permettant un accueil homogène sur l'ensemble du territoire.