L'intérêt de la victime constitue en effet notre priorité. Là où nous pouvons prendre les plaintes dans les hôpitaux, nous procédons ainsi. Des expérimentations sont d'ailleurs en cours afin d'adapter des salles aux prises de plainte, au sein des unités hospitalières, mais la procédure Mélanie met à notre disposition des salles équipées permettant de recueillir la parole de l'enfant dans des conditions très particulières. Or nous préférons, la plupart du temps, réaliser ces auditions dans nos locaux parce que nous disposons des outils nécessaires (jeux, dessins). A l'inverse, les enquêteurs estiment parfois que le milieu médico-judiciaire s'avère plutôt traumatisant pour l'enfant et ne permettra pas forcément de libérer sa parole.
Les décisions sont prises au cas par cas, au choix de l'enquêteur en lien avec les parents, et toujours dans l'intérêt de la victime.