Nous reprenons nos auditions pour aborder les effets de la crise sanitaire sur la situation sociale des familles, des enfants et des jeunes, notamment le basculement dans la précarité d'un certain nombre d'entre eux depuis le début de l'épidémie.
Nous recevons Mme Marie-Aleth Grard, présidente d'ATD Quart Monde France, M. Thierry Couvert-Leroy, délégué national Enfants et Familles pour la Croix-Rouge française, M. Philip Modolo, secrétaire général des Restos du Cœur, et Mme Aurélie Mercier, chargée de projets au département Solidarité familiale au sein du Secours Catholique Caritas France.
Ainsi que la presse s'en est très fortement fait l'écho ces derniers jours sur la base des informations et des chiffres que vous avez recueillis, la crise sanitaire qui a débuté voici plus de six mois a fait basculer un million de Françaises et de Français dans la pauvreté. Les besoins en aide alimentaire ont explosé pendant le confinement et au cours des derniers mois, avec l'arrivée de nouvelles populations qui n'y avaient pas recours jusqu'alors. Il s'agit d'étudiants, mais aussi de personnes qui étaient en emploi et dont les contrats n'ont pas été renouvelés, d'artisans, de petits patrons et d'indépendants. La dégradation de la situation sociale des familles est lourde de conséquences pour les enfants. Les difficultés rencontrées pour obtenir un emploi d'appoint en tant qu'étudiant et pour entrer sur le marché du travail sont également de nature à précariser encore davantage les jeunes.
Nous souhaiterions avoir votre éclairage sur l'impact de la crise sanitaire sur les demandes et les besoins auxquels vos associations ont été amenées à répondre et continuent à l'être, peut-être plus largement au cours de la crise sanitaire et sociale que nous traversons, que ce soit en termes d'aide alimentaire, d'hébergement, de fourniture d'articles de première nécessité, de soutien scolaire, de soutien psychique et d'accès aux soins.
Nous souhaiterions également entendre les propositions que vous formulez pour faire face à cette crise sanitaire qui est loin d'être terminée. Nous souhaitons pouvoir tirer les bons enseignements, mais également les pratiques et les comportements vertueux, constructifs et productifs. S'agissant d'enfance, il nous faut conserver la confiance et l'envie d'aller vers l'avant, et non tirer les jeunes vers le bas avec une sinistrose d'adulte.
L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».