Je comprends que vos propos soient passionnés ou empreints de colère car la réalité que vous côtoyez, tout comme nous en tant qu'élus, provoque de la colère.
Au regard du rôle joué par vos associations, j'espère que l'accompagnement public sera à l'ordre du jour, mais également que les dons pourront se multiplier afin de vous permettre de mettre votre engagement en œuvre.
Vous posez la question importante du temps administratif et du temps de l'action dans l'urgence. Comment l'administration préfectorale vous considère-t-elle ? Quels rapports entretient-elle avec vous ? Les préfectures ont-elles répondu à l'absence d'équipements sanitaires ? Quelle a été l'utilisation des bons alimentaires dans les préfectures ? Dans celle où je suis élue, le préfet a fait part d'une distribution en nombre.
Nous avons entendu de nombreux témoignages d'étudiants faisant part de leurs difficultés. Je partage le propos tenu sur les minima sociaux pour les jeunes, étant moi-même porteuse d'une proposition de loi pour un revenu étudiant, puisque nous considérons qu'étudier est un travail. Sentez-vous que ces jeunes étudiants qui ont sollicité vos associations pourraient être tentés de transformer cette expérience en engagement bénévole ? Nous connaissons l'âge moyen des bénévoles, même si nombre de secteurs ont connu un rajeunissement dans ce type d'engagement. Vous avez dû mettre les plus de 65 ans à l'abri, lesquels comptent beaucoup au sein des associations. Pensez-vous que les étudiants pourraient contribuer à l'engagement caritatif ?
Nous connaissons le coût extrêmement élevé de l'équipement et de l'alimentation destinés aux tout jeunes enfants. Dans quel état ces enfants se trouvaient-ils ? La question de la faim a été évoquée. J'ai reçu des témoignages de bénévoles ayant rencontré des familles qui avaient faim. Que pensez-vous de la distribution de produits alimentaires aux enfants ? Deux de vos associations au plan local m'ont rapporté un manque de produits frais lié à l'absence de ramassage. Êtes-vous inquiets pour les futures distributions ? Pourrez-vous faire face ?
Vous avez souligné la fracture numérique, à laquelle il conviendrait que l'Éducation nationale réponde, et la capacité des adultes à accompagner l'enfant dans son parcours pédagogique, ce qui requiert davantage de moyens en personnels qualifiés autres que l'enseignant de la part de l'Éducation nationale.