Les jeunes souffrent beaucoup de cette crise. Aujourd'hui, une jeune de 18 ans sans emploi et non boursier se trouve sans ressources. Nous militons pour que ces jeunes puissent bénéficier d'un revenu minimum décent et souhaitons une revalorisation du RSA à hauteur d'au moins 50 % du revenu médian, soit environ 800 euros. Nous demandons également une automaticité de ce versement pour éviter le non-recours et le paiement de ce revenu socle sans contrepartie. De nombreuses aides ont ainsi été débloquées ces derniers mois. Pourquoi ne ferait-on pas confiance aux plus pauvres ?
Avant la crise du Covid-19, un jeune sur quatre se trouvait dans la précarité ; si nous faisons une nouvelle évaluation de cette proportion, nous risquons de constater une forte augmentation. Les nombreux nouveaux bénévoles arrivés durant la crise poursuivent leur engagement, ce qui requerra une adaptation de nos activités, puisqu'un actif ne peut tenir une permanence d'accueil café ou de convivialité le jeudi à 14 heures.
Le service civique peut constituer une piste, sans devenir une obligation et une sorte de contrepartie en ne touchant qu'une certaine catégorie de jeunes. Il offre la possibilité de vivre la mixité, ce qui permet de faire société.
Les associations et la société ont la responsabilité de donner aux jeunes et aux enfants l'envie et la capacité de se projeter et de recommencer à rêver. Durant l'été, nous avons veillé au maintien des actions de vacances à destination des enfants, des jeunes et des familles. Pouvoir bénéficier des bienfaits des vacances et construire ce projet est très important. Je citerai l'exemple d'un enfant de 11 ans qui se sentait extrêmement fatigué et qui a remercié d'avoir pu bénéficier d'une semaine en camp, ce qui lui a permis de reprendre l'école sereinement.
La coordination entre nos associations est très concrète et locale. À Montpellier, une mutualisation s'est opérée entre le Secours Catholique, le Secours populaire et d'autres associations afin de se rendre dans les bidonvilles et les squats. Nous sommes plusieurs associations à faire partie du collectif ALERTE visant, notamment, à interpeller sur la question des minima sociaux. Notre vœu est d'éradiquer la pauvreté et nous savons que la coordination nous permettra d'y parvenir plus aisément.
Concernant le plan de relance, je reprendrai les propos de notre présidente qui évoque les miettes laissées au plus pauvres. Quelle dignité avons-nous à laisser ces miettes ?