Vous insistez sur l'absence de dialogue entre l'institution de l'Éducation nationale et les fédérations de parents d'élèves. Que pensez-vous de la proposition de la plupart des syndicats d'enseignants de mettre en place un temps de concertation pour tirer le bilan de cette période de confinement et se préparer en cas de situation de crise nécessitant une nouvelle fermeture des écoles ? Cette proposition d'une cellule de veille et d'un temps de concertation entre l'équipe pédagogique, les fédérations de parents d'élèves, les syndicats d'enseignants et l'administration de l'Éducation nationale vous semble-t-elle adéquate ?
De surcroît, comment les parents ont-ils vécu la responsabilité de décider de remettre ou non leurs enfants à l'école au mois de juin ? Cela a-t-il donné le sentiment que l'école pourrait, en fin de compte, être facultative ? Pensez-vous, à l'inverse, que cette situation n'a emporté aucune conséquence sur la vision parentale de l'obligation de l'instruction ?
La rentrée 2020-2021 n'est évidemment pas une rentrée comme les autres. Tous les témoignages que nous avons recueillis au cours de nos auditions en démontrent les conséquences psychiques et physiques chez les enfants et les adolescents, mais aussi au sein de la communauté éducative, qui souffre de stress, de fatigue et parfois d'épuisement. En cette rentrée inédite, que pensez-vous de l'idée selon laquelle les programmes devraient être adaptés pour tenir compte des décrochages ou des difficultés rencontrées par de nombreux élèves pour terminer leur année, sachant que la fin d'année est souvent une période essentielle pour aborder le passage au niveau supérieur ?