Intervention de Christophe Abraham

Réunion du jeudi 15 octobre 2020 à 10h45
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Christophe Abraham, secrétaire général adjoint de l'Association des parents d'élèves de l'enseignement libre (APEL) :

En cette période particulièrement difficile, je considère bienvenu que les enfants puissent bénéficier d'un véritable temps de vacances. Faut-il ou non partir en vacances ? Ce n'est pas à nous de le dire, d'autant que peu de familles peuvent se permettre de partir à toutes les vacances – nous serions ravis que ce soit le cas. De notre point de vue, il importe surtout de ne pas mettre une pression supplémentaire sur les jeunes, au risque de confondre les vacances avec un temps de rattrapage. Les enseignants ont toute notre confiance, et je suis persuadé qu'une bonne coordination entre familles et enseignants permettra de rattraper les temps difficiles de l'année passée, du moins si cette année n'est pas trop perturbée. Dans la mesure où les enfants ont sans doute accusé de la fatigue, eu égard aux conditions particulières de ce début d'année, il est sain que les vacances de la Toussaient soient appréhendées comme de vraies vacances.

Concernant l'outre-mer, nous avons contacté nos amis des Antilles, qui ont confirmé la réalité de la fracture numérique, sachant que ces territoires abritent de nombreuses zones blanches. La crise fut sans doute plus compliquée à gérer, puisque certains enfants ont rencontré énormément de difficultés pour se connecter et maintenir un contact réel avec l'école durant la période de confinement. De fait, une attention plus particulière doit sans doute être portée aux enfants vivant en outre-mer.

S'agissant des familles les plus éloignées de l'école, une véritable solidarité s'est développée en début de confinement, puisque les familles n'ont pas hésité, comme nous l'observons dans toute situation de crise, à prendre contact entre elles et à se téléphoner. En tout cas, notre association s'est efforcée d'inciter à ces actes de solidarité. Le moment était particulièrement fort. Par la suite, le temps passant, cette réalité fut de moins en moins prégnante. Cela dit, nous avons observé que de nombreuses familles ramenaient des cours pour les jeunes et que certains jeunes s'entraidaient, avec la mise en place de tutorats. Nos constats de terrain viennent d'ailleurs confirmer les informations qui nous ont été remontées.

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