Je confirme les propos de Monsieur Fourar sur le bâti scolaire. Il y a des fondamentaux qu'il faudrait asseoir dans la problématique des outre-mer. La question de l'eau est fondamentale, tout comme celle du bâti. La question de la structure numérique l'est tout autant.
Concernant les préconisations, il faut reconnaître que cette crise a eu un effet bénéfique. Elle a montré que l'enseignement classique n'était pas forcément l'enseignement reçu par tout le monde.
Ainsi dans l'académie de Martinique, plusieurs enseignants nous ont signalé que des enfants qui étaient plus que discrets en classe l'étaient beaucoup moins en distanciel. Ils étaient libérés et osaient car ils étaient débarrassés de la pression de la classe.
Ce n'est pas un exemple isolé et c'est relativement intéressant puisque ce phénomène ne concerne pas uniquement les enfants de catégories sociales favorisées, mais plutôt les enfants qui sont en difficulté scolaire. Ils trouvent dans le numérique un moyen de s'exprimer qu'ils ne trouvent pas en classe.
L'hybridation dans la formation des professeurs est souvent évoquée. Je pense que parmi vos préconisations, il faudrait envisager l'hybridation dans la formation des élèves. Je pense qu'un peu de distanciel, dont la jauge serait à fixer en fonction des enseignants et des équipes pédagogiques, serait un moyen de renforcer une certaine égalité entre les élèves et de les préparer à l'usage du numérique. L'hybridation, qui consisterait à introduire un pourcentage de distanciel dans les enseignements classiques, serait un apport important.