Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du jeudi 22 octobre 2020 à 9h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports :

S'agissant de la question sur les élèves sourds et malentendants, j'ai bien entendu vos observations. Le tableau n'est toutefois pas si sombre, sachant que nous avons pris un grand nombre de mesures pendant le confinement pour ces élèves, que je n'ai absolument pas oubliés. De nombreuses ressources ad hoc ont été produites pendant cette période et le CNED s'est également adapté à cet enjeu.

De plus, les masques inclusifs sont livrés progressivement sur le terrain et une grande quantité sera livrée après les vacances, sachant que l'homologation de ces masques n'est intervenue qu'à la fin du mois d'août 2020. Vous m'apprenez, par ailleurs, que je suis rarement doublé. Je prends donc note de votre remarque afin d'améliorer cette situation, notamment pour que les parents et les enfants sourds et malentendants puissent mieux me comprendre.

Par ailleurs, la lutte contre la sédentarité constitue un enjeu important. C'est pourquoi, avec Roxana Maracineanu, nous sommes mobilisés pour qu'une véritable synergie se traduise sur un grand nombre de sujets et à cet effet, nous avons tenu une conférence de presse il y a trois semaines.

Je suis en désaccord avec Monsieur Régis Juanico sur la question de l'échec du dispositif 2S2C. En effet, même si 2,5 % des élèves du premier degré ont été concernés, il ne s'agit cependant pas là d'un échec, sachant que cette opération d'urgence, mise en œuvre au mois de juin 2020, reposait sur le volontariat et qu'elle était expérimentale. Nous avons toutefois pu analyser les forces et les faiblesses de cette expérimentation très riche. Les communes ont ainsi souligné qu'elles ne souhaitaient pas se charger de sujets scolaires, ce qui rend le partage des tâches très clair. Le dispositif 2S2C a, en outre, contribué à améliorer le dispositif des « vacances apprenantes » de la période estivale.

S'agissant des certificats de complaisance, il s'avère possible d'étudier ce sujet dans le cadre de la loi sur le séparatisme. Elle pourrait, en effet, octroyer des moyens juridiques vis-à-vis des médecins qui signent de tels certificats.

S'agissant de la médecine scolaire, nous sommes face à un problème d'attractivité qui sera évoqué lors du Grenelle de l'Éducation. À court terme, nous devons réaliser un travail plus coopératif avec les moyens médicaux disponibles en dehors du système scolaire. À moyen et long terme, nous devons continuer à ouvrir des postes pour la médecine scolaire tout en les rendant plus attractifs.

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