Intervention de Yasmine Mebrouk

Réunion du jeudi 22 octobre 2020 à 14h15
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Yasmine Mebrouk, élue étudiante au conseil d'administration du CROUS de Montpellier-Occitanie :

Pour ma part, je vais également très bien.

L'organisation des enseignements et des examens a été particulièrement chaotique lors de l'année scolaire 2019-2020. La mise en place des cours à distance a été difficile. La rentrée 2020-2021 n'a pas été particulièrement bien engagée non plus, en raison principalement d'un manque d'anticipation, mais in fine, les cours se déroulent correctement.

A l'université de Montpellier, nous avons la chance d'étudier dans le cadre de petites promotions et de pouvoir facilement respecter les règles sanitaires. Par exemple, nous sommes 30 par promotion en dernière année d'études de sage-femme. Nous alternons une semaine à distance et une semaine en présentiel. Nous ne sommes donc pas plus de 15 personnes par salle. Nous avons reçu deux masques en tissu réutilisables de la part de l'Unité de formation et de recherche (UFR). Des marquages ont également été prévus à la bibliothèque universitaire afin de ne pas encombrer les tables et de respecter les distances.

Au cours de l'année 2019-2020, deux promotions n'ont pas pu bénéficier de stages. En quatrième et cinquième année, ces stages ont été organisés sur la base du volontariat, et seul un tiers de la promotion a pu en suivre un. L'organisation des stages a depuis été rétablie, et tous les étudiants en bénéficieront cette année, sachant qu'un stage de longue durée est prévu de janvier à juin pour les étudiants en dernière année.

La question de l'international ne se pose pas pour nous, car nous ne pouvons partir à l'étranger. En revanche, des étudiants sages-femmes peuvent se rendre dans les départements d'outre-mer ; ils le pourront si les conditions sanitaires le permettent en janvier 2021, et ne le sauront qu'au dernier moment.

S'agissant des conditions de vie, beaucoup d'étudiants, dont je fais partie, n'ont pas pu travailler durant le confinement. Un quart des étudiants sages-femmes travaillent, une proportion inférieure à celle constatée dans la population étudiante générale. Toutefois, la moitié de ces étudiants travaillent par nécessité. La crise a donc un effet direct sur leurs capacités financières.

Par ailleurs, le centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) a attribué aux étudiants un plus grand nombre d'aides spécifiques en début d'année scolaire 2020-2021 que l'année précédente.

L'université et le CROUS proposent également des aides et invitent les associations étudiantes à proposer des projets contre l'isolement social. Par exemple, l'université a organisé à distance certaines activités, en vidéo, par le biais de son service universitaire des activités physiques et sportives (SUAPS). Les rendez-vous avec les assistants sociaux, les psychologues ou la médecine préventive ont été réalisés par visioconférence.

Les promotions de l'UFR qui comptent un trop grand nombre d'étudiants testés positifs au Covid-19 ne suivent plus de cours en présentiel, comme dans les autres établissements de Montpellier. Pour autant, les règles sanitaires sont globalement bien respectées. En outre, nous mettons en place des groupes de parole entre étudiants, dans le cadre desquels ces règles sont appliquées.

La vision des jeunes que présentent les médias, souvent paternaliste, n'est pas toujours de très bon goût. Nous avons une conscience professionnelle, car nous nous occupons de patients, et cette conscience professionnelle entre également en ligne de compte dans nos relations sociales.

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