Intervention de Lilian Rousset

Réunion du jeudi 22 octobre 2020 à 14h15
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Lilian Rousset, étudiant en Master 2 Relations Internationales-Sécurité et Défense à l'université de Lyon 3 :

Je suis d'accord avec vous, Mme la présidente, s'agissant de l'attractivité des cours. Il apparaît nécessaire d'assurer un lien direct et continu entre étudiants et professeurs, y compris lorsque les enseignements se déroulent à distance.

Toutefois, si ce lien peut être maintenu dans le cadre de promotions de petite taille, dans les faits, il semble très difficile à mettre en place dans les classes de première année, comprenant 300 à 500 étudiants, et parfois plus dans certaines universités parisiennes. A l'université Lyon 3, les plus grandes promotions comptent 500 élèves. Dans une telle classe, l'interactivité risquerait de se transformer en cacophonie.

De plus, certains professeurs sont très attachés à leurs méthodes d'enseignement habituelles. Ils indiquent eux-mêmes qu'ils ne souhaitent pas en changer, et reconnaissent que, quand bien même ils le voudraient, ils rencontreraient des difficultés. Certains professeurs proches de la retraite n'ont pas envie de se servir de l'outil informatique. Je les comprends. Pour eux, le cours en lui-même, le fond de la matière, est important dans l'enseignement, mais l'échange entre l'étudiant et l'enseignant reste le plus important. Certains professeurs estiment alors se renier lorsqu'ils font cours à distance. Ils sont obligés de le faire aujourd'hui, mais cela leur est très difficile.

Enfin, en ce qui concerne la mise en place d'une cellule de crise permanente, celle-ci pourrait être intégrée à la CFVU, et certains professeurs pourraient s'y joindre. En effet, lorsque j'étais en licence de droit et de science politique à l'université Jean Moulin-Lyon 3, j'ai suivi un cours de gestion des crises internationales, dispensé par un professeur qui pourrait jouer un rôle important dans une telle cellule de crise. Cela permettrait d'anticiper les crises, même si certaines sont par principe difficiles à anticiper, et de déterminer des scenarii au moment où elles commencent à émerger.

La majorité des universités ne proposent pas encore des cours de ce type, mais ils ont vocation à se généraliser, ce qui n'aura que des effets positifs.

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