Pour ma part, ma mère a quitté son emploi en raison du Covid-19. Elle était hôtesse de l'air pour Air France, et proche de la retraite. Elle a pu bénéficier d'une rupture conventionnelle. Elle comprend les enjeux de la crise, qui sont tout aussi importants pour elle que pour moi, mais d'une manière différente. Mon père est à la retraite, et son cas est différent.
D'une manière générale, nos parents comprennent les enjeux auxquels nous sommes confrontés, et nous aident. Cependant, beaucoup d'étudiants comme moi vivent seuls à Paris. Par conséquent, nous ne sommes pas en permanence en leur présence et ne ressentons pas leur anxiété.
En ce qui concerne l'avenir immédiat, un grand flou demeure aussi bien sur la situation sanitaire générale que sur la situation de l'université. Nous manquons de visibilité. Pour prendre un exemple concret, je dois en théorie passer une épreuve de statistiques dans le cadre du contrôle commun le samedi 24 octobre, mais elle n'a pas encore été confirmée. Nous ne savons pas non plus ce qu'il en sera des examens du premier semestre, le contrôle continu ayant lieu en novembre et les examens de fin de semestre début janvier.
Si je devais émettre des prédictions, je dirais que cette année scolaire sera celle des difficultés et de l'enseignement à distance, mais j'espère que nous apprendrons de cette expérience, et que la rentrée 2021-2022 se fondera sur notre vécu afin de réinventer les manières d'enseigner à l'université, en renforçant le dialogue et l'écoute des étudiants, et en améliorant la prise en compte par les administrations des problèmes auxquels ils sont confrontés.