Hôpital de Béthune : les services de soins intensifs et de cardiologie sont menacés en raison du départ d'un cardiologue – je sais que vous êtes informée de ces difficultés, madame la ministre. Hôpital de Lens : fermeture du service de pneumologie faute de médecins. Ces deux hôpitaux se trouvent dans le bassin minier du Pas-de-Calais, un territoire de la taille d'un grand département où vivent 1,1 million d'habitants. Les médecins et les élus s'y battent pour conserver des unités de soins de proximité.
Dans le bassin minier, on meurt six ans plus jeune qu'en Île-de-France. Le taux de surmortalité y est le plus élevé du pays. Ces hôpitaux ont besoin du soutien de l'État, en particulier de celui de votre ministère. Mais je dirai la même chose de l'hôpital de Bastia, dont les personnels réclament une aide de 15 millions d'euros car l'hôpital, faute de trésorerie, ne peut plus payer ses fournisseurs.
J'évoquerai aussi le nord du département de l'Essonne, où la population et les élus se battent contre la fermeture des hôpitaux de Longjumeau, Orsay et Juvisy, qu'il est prévu de remplacer par un nouveau centre hospitalier situé sur le plateau de Saclay, ce qui se traduirait par une diminution significative du nombre de lits. Tous l'affirment : la santé doit être un service public et non une activité marchande.
Avec l'article 39, vous entendez mettre un terme à l'« hôpital entreprise », madame la ministre. Nous aussi. Il propose pourtant d'attribuer une prime d'intéressement aux hôpitaux classés parmi les bons élèves en matière de pertinence des soins. Lens, Béthune, Bastia, Longjumeau : les populations de ces bassins de vie et leurs hôpitaux bénéficieront-ils de votre soutien dans le cadre de l'examen de cet article ?