Effectivement, c'est une participation en duo. Pour introduire notre propos, nous rappellerons le contexte du département du Pas-de-Calais, qui est un département de passage vers le Royaume-Uni.
Compte tenu des enjeux de la prise en charge des MNA et de la volumétrie que nous avons à traiter dans le département du Pas-de-Calais, nous avons un service départemental dédié aux MNA.
Nous avons aussi depuis 2012 un dispositif d'accueil dédié aux MNA, sur les deux volets, l'accueil d'urgence inconditionnel des jeunes et l'évaluation minorité-isolement, et un accueil dit de stabilisation pour les jeunes évalués mineurs et isolés qui souhaitent rester en France.
600 places sont dédiées aux MNA dans le département du Pas-de-Calais, réparties entre 5 opérateurs et 13 structures, 3 collectifs pour une centaine de places, et le reste en places diffuses en appartement.
Pour ce qui est de la mise à l'abri, nous avons accueilli 1 254 jeunes en 2019. Du 1er janvier au 30 septembre 2020, nous avons accueilli 1 181 jeunes. Nous nous dirigeons donc vers le même nombre d'accueils sur les deux années. Nous ne constatons pas d'impact de l'épidémie sur le nombre de jeunes accueillis.
Pour ce qui est de l'accueil pérenne, nous avons vu les chiffres baisser au titre de la répartition nationale. En 2019, nous avions accueilli 414 jeunes. En 2020, nous avons accueilli 168 jeunes à fin octobre. La projection pour 2020 est de 200 jeunes.
Pour les jeunes en file active, nous avions en 2019 accueilli 625 mineurs et 362 jeunes majeurs. Au 30 septembre 2020, nous avons accueilli 495 mineurs et 412 jeunes majeurs.
Concernant la gestion de l'épidémie, le département a maintenu son dispositif d'accueil avec les aménagements nécessaires. L'activité a été continue. Il n'y a eu aucun refus de prise en charge au niveau de l'accueil d'urgence. Il n'y a eu aucune rupture non plus dans l'accompagnement de la prise en charge en établissement dédié.
Dans le cadre de la première vague de cette épidémie, les structures d'accueil des MNA et les structures d'accueil des jeunes Français ont été assez épargnées par le Covid. Une seule de nos structures a été concernée par l'épidémie. Quelques cas Covid ont par ailleurs été suspectés, mais ils ne se sont pas révélés positifs une fois testés. Le Pas-de-Calais n'a pas été particulièrement touché par cette première vague épidémique.
Mme Fanny Bertrand va intervenir pour présenter l'impact de l'épidémie sur la mise à l'abri.