Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du vendredi 6 novembre 2020 à 15h30
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet, rapporteure :

Je tiens à saluer votre réactivité et celle de tous les services qui ont contribué à ce travail. Il convient effectivement de tirer les enseignements de ce que nous avons été capables de mettre en place en période de confinement, notamment le travail en commun entre les différentes institutions, que ce soit au plan horizontal avec les ministères de l'Éducation nationale, de la Justice, de la Santé, le vôtre, mais aussi au plan vertical entre les départements et votre ministère.

Vous avez également fait part des réflexions issues de cette période de confinement sur le temps de l'enfant, sur l'utilisation du numérique, et sur le professionnalisme des encadrants.

Ma première question concerne le rapport entre l'État et les conseils départementaux. Je pense que le rôle de l'État doit être encore plus important, et que la place de l'enfant dans les politiques publiques doit s'intensifier. Lorsque nous avons auditionné les conseils départementaux, nous avons senti leur crainte vis-à-vis de l'implication renforcée de l'État sur le sujet. Quelles sont les formes de coopération possibles entre les conseils départementaux et l'État, qui permettraient à ce dernier de jouer encore plus pleinement son rôle sur la protection de l'enfance ?

Par ailleurs, nous recommanderons que le numéro 119 soit indiqué dans tous les cahiers de liaison scolaire. Quel est le profil des enfants qui ont appelé ce numéro ? Des catégories spécifiques se dégagent-elles, par sexe, par âge ?

Comment les départements ont-ils appliqué votre invitation à empêcher toute sortie sèche de la protection de l'enfance à 18 ans ?

La question de la prostitution des mineurs et des très jeunes mineurs nous préoccupe. Quelles sont vos informations sur ce sujet ?

Je souhaiterais en savoir davantage sur l'alerte relative à la santé psychologique des adolescents. Disposez-vous de données plus précises ? Nous avons beaucoup d'inquiétudes pour les jeunes n'ayant pas pu passer le baccalauréat de façon ordinaire et qui, une fois rentrés à l'université, voient leurs portes se fermer. Certains d'entre eux sont fragilisés au niveau psychologique.

Enfin, les pédopsychiatres et les pédiatres nous ont signalé que leurs professions n'étaient pas représentées dans le Conseil scientifique. Qu'en pensez-vous ?

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