L'élément qui m'a choqué est l'absence, parmi les commerces ouverts, de magasins de sport. On a donc jugé que le bricolage était indispensable à l'équilibre des personnes, et non le fait de s'équiper en matériel de sport. On a peut-être considéré que les personnes étaient déjà équipées – comme si une paire de tennis ne s'usait pas – et que ceux qui n'étaient pas équipés n'avaient pas besoin de l'être. Cet aspect me paraît assez révélateur du fait que le sport n'est pas suffisamment défendu ou qu'il est véritablement considéré comme une quantité négligeable. Je ne prends pas la défense des magasins de sport, mais je souhaite simplement préciser qu'ils ont été oubliés, comme les fleuristes ou les cordonniers. Un tel manque de considération nous donne une bonne indication et explique que le bénévolat échappe totalement aux radars de Bercy. Une éventuelle aide financière sera déjà perçue comme une certaine marque de cette considération pour le monde du sport. L'action du sport et de tout ce qu'il peut apporter aux populations doit être reconnue. On est en train de mettre en péril tout un secteur d'activité. Je considère que des solutions existent et j'espère que celle du Pass'sport de reprise sera unanimement soutenue, car elle constitue la priorité première pour nous.