Lorsque vous reprendrez la parole, pourrez-vous nous expliquer comment le deuxième confinement se déroule, si les familles sont toujours confinées et si l'organisation s'est étoffée par rapport au premier épisode où tout a été dépendant de la bonne volonté d'associations, notamment du 115 et où des familles ont été livrées à elles-mêmes pendant plusieurs semaines ? J'aimerais également vous entendre sur les dégâts psychiques engendrés par cette situation, sachant qu'il est compliqué de vivre à cinq dans une chambre, sans cuisine, avec parfois un seul réchaud interdit. Des drames terribles se produisent fréquemment, avec des gens à bout d'être dans une situation d'attente pendant un ou deux ans. Le confinement a-t-il aggravé la situation ou au contraire, a-t-il permis aux personnes de s'entraider et de vivre la crise en commun ?
Je donnerai à présent la parole à Aminata Coulibaly, mère de famille hébergée dans l'un des hôtels sociaux de Toulouse. Vous avez lancé le pari de la continuité pédagogique, y compris dans un hôtel social.