Je partage tous les constats d'Ana Maria Stuparu. Je répondrai à la dernière question sur la médiation scolaire. Le terme de médiation scolaire utilisé depuis longtemps dans l'Education nationale n'est pas exactement celui auquel nous faisons référence pour décrire le travail d'« aller vers » les enfants vivant en bidonville et leurs parents, d'aller vers les établissements scolaires et d'effectuer la triangulation et le lien entre parents, enfants et institutions scolaires. Il s'agit d'un nouveau métier, dont il faudra cadrer l'existence, y compris sur le plan juridique. La médiation en santé a été reconnue quelques années plus tôt, dans le cadre d'une loi sur la santé. Les trente postes de médiateur scolaire ouverts grâce au fonds de la DIHAL sont différents de ceux de catégorie C de l'Education Nationale. Ils sont aujourd'hui surtout à destination des enfants vivant en squat et en bidonville, dans le cadre du projet de résorption des bidonvilles. Ils visent essentiellement les citoyens européens, roumains et bulgares mais ils pourraient être très utiles pour beaucoup d'enfants d'autres nationalités vivant dans des hôtels ou bidonvilles (les enfants moldaves par exemple). Ces trente postes sont un bon début mais ils ne sont qu'un début et nous espérons en avoir beaucoup plus.