Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du jeudi 19 novembre 2020 à 9h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet, rapporteure :

Madame Hédon, vos propos recoupent les premiers enseignements que nous pouvons tirer des différentes auditions que nous avons menées sur la crise sanitaire.

Cette crise révèle le peu de place accordée aux droits de l'enfant dans les politiques publiques, de même que dans le débat politique.

Nous constatons ensuite l'absence de prise en compte de la parole des enfants et des jeunes. Nombre d'entre eux nous l'ont dit, ainsi que les associations et institutions que nous avons entendues. Par suite, nous manquons de données sur la réalité de ce qu'ils vivent et sur leurs attentes.

Vous proposez d'établir un droit à la connexion. J'en approuve l'idée. La continuité pédagogique a failli pour les enfants les plus vulnérables, précisément parce qu'ils ne disposaient pas des moyens numériques qui leur étaient indispensables. J'entends par « moyens numériques », non seulement les instruments de l'enseignement numérique, mais encore les méthodes qui les accompagnent.

La question s'avère capitale, au-delà de la seule période de crise. Pour s'en convaincre, il suffit de voir la place qu'occupe désormais le numérique dans la vie d'un enfant et d'un jeune, plus particulièrement dans leur instruction. L'éducation nationale devra s'en préoccuper.

Par ailleurs, vous avez soulevé le problème des conditions d'une meilleure coordination entre les différents services publics. Un comité d'entente vous permet de travailler de concert avec le monde associatif. Nous mesurons combien il est nécessaire que l'État, dans sa mission de protection et d'accompagnement de l'enfance, renforce son rôle de coordinateur entre les institutions qui interviennent, au premier rang desquelles les départements avec l'aide sociale à l'enfance (ASE). Des témoignages nous relatent la situation de jeunes qui, des mois durant, restent dans la précarité.

Vous avez mis en évidence la question de l'information à destination des enfants et des jeunes, afin de favoriser leur accès au droit. Avez-vous sous cet angle des propositions concrètes à formuler ? Le numéro d'appel 119 semble réservé aux situations d'urgence. Quel rôle l'éducation nationale peut-elle jouer dans ce domaine ?

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