Je pense que développer des lieux où les enfants puissent prendre la parole permettrait de mettre en lumière les problèmes spécifiques qui les affectent. Encourager chez les enfants l'habitude d'être entendus par les adultes renforcerait leur aptitude à dénoncer les violences dont ils sont victimes. À l'évidence, l'éducation nationale a un rôle à jouer dans l'organisation de la prise de parole et de l'écoute des enfants. Il suppose l'amélioration de la formation des enseignants sur la problématique que nous soulevons.
J'insisterai ensuite sur l'aspect de la prévention. Elle passe par le soutien à la parentalité. Je répète qu'à mon sens, les conditions de vie, et particulièrement de logement, de certaines familles génèrent des carences éducatives. La réflexion sur les violences envers les enfants et sur leur accès au droit ne saurait faire l'économie de ce problème.