Après quatre mois d'attente, nous obtenons enfin la nomination d'un défenseur des enfants. Je félicite M. Éric Delemar pour sa désignation.
Le dispositif JADE me paraît des plus intéressants. La décision du Gouvernement d'ouvrir 100 000 services civiques supplémentaires offre une occasion de déployer plus avant ce dispositif en 2021.
Ma question concerne la cyber-pédocriminalité. Quelle que soit la conjoncture, les enfants demeurent les plus vulnérables et les plus exposés aux violences. D'après le Conseil de l'Europe, un enfant sur cinq est victime de violence sexuelle. Sur les réseaux sociaux, 22 % des français de moins de dix-huit ans ont déjà été victimes de cyberharcèlement. Le confinement des enfants en dehors de l'institution scolaire les expose à des risques accrus de cyber-pédocriminalité. Selon l'ONU, près de 750 000 prédateurs sont en permanence connectés à l'internet. Troisième pays hébergeur de contenus pédocriminels, la France n'échappe pas au phénomène. Organisations non gouvernementales (ONG) en tête, les acteurs qui luttent contre lui nous rappellent l'importance de la prévention, de l'accompagnement et de l'alerte. Comment le défenseur des droits accompagne-t-il parents, enfants, voire les ONG elles-mêmes, dans l'espace numérique, plus particulièrement dans la lutte contre la cyber-pédocriminalité ?