Je partage entièrement votre point de vue sur le rôle des associations. La question se pose en effet de la place à leur accorder.
Par ailleurs, je juge qu'il importe de valoriser certaines initiatives. Pendant le confinement, celles d'enseignants de REP méritent par exemple que nous nous y arrêtons. Conscients que leurs élèves ne possédaient pas d'ordinateur ni d'accès à l'internet, ces enseignants envoyaient leurs leçons sur les téléphones portables, demandaient aux enfants de photographier leurs devoirs, qu'ils corrigeaient ensuite.
Depuis mon arrivée, l'ampleur des difficultés d'accès aux services publics que j'observe, ainsi que l'absence de réponse de ces services, ne laissent pas de me préoccuper. Le lien avec les droits de l'enfant sont évidents. Les enfants pâtissent immédiatement des conséquences des retards que les familles connaissent dans l'obtention d'une aide au logement ou de minimas sociaux. Nos délégués territoriaux, dont l'effectif dépasse 520, m'en avertissent régulièrement.
Je porte le souhait de donner une meilleure visibilité à la défense des droits des enfants. Ce travail, cet objectif, imprègnent l'institution du défenseur des droits. Forte d'une équipe de juristes, de ses délégués territoriaux, celle-ci dispose d'une réelle capacité d'action en la matière.