Notre tâche consiste encore à traduire ces exigences sous forme de décisions politiques concrètes. C'est pourquoi nous préconiserons la mise en place d'un comité de suivi des recommandations de la commission d'enquête. Surtout, nous demanderons la création, au sein de l'Assemblée nationale, d'une délégation aux droits de l'enfant. L'existence, depuis des années, d'une délégation aux droits des femmes a permis l'avancement de plusieurs dossiers. Je citerai l'exemple de la loi abolitionniste du 13 avril 2016 relative à la prostitution.
Dans le même temps, nous devons veiller à la question des budgets. Je suis d'accord avec la création d'une chaîne télévisée qui se destine aux enfants et à la jeunesse. Elle suppose cependant d'accorder des moyens supplémentaires à France Télévisions. Or, la société nationale de l'audiovisuel public subit plutôt des coupes budgétaires ces dernières années.
Enfin, il nous faut travailler en lien étroit avec l'éducation nationale à la préparation du recrutement d'un personnel formé à l'écoute et à l'information des enfants.