Vous utilisez le terme de « révélateur » ; peut-être celui de « détonateur » ne serait-il pas moins pertinent ?
Que le Conseil national de la protection de l'enfance offre un lieu d'échange politique, je le conçois. Cependant, pourquoi ne pas non plus exiger dans le domaine de la protection de l'enfance des enceintes et procédés apolitiques ? Il me semble qu'ils représenteraient une avancée.
J'ajouterai plusieurs questions. Dans le détail, il ne sera vraisemblablement pas possible de répondre à toutes dès à présent.
Travaillez-vous sur le coût de la prise en charge de l'enfance délinquante et, concomitamment, sur le gain que cette prise en charge, de même que la prévention, apporte à la société ? Quels adultes les jeunes laissés en déshérence deviendront-ils ? Mon expérience personnelle dans le journalisme inclut le suivi d'enfants issus d'hôtels sociaux. Elle me laisse pessimiste quant à la réponse à donner à cette dernière question.
À une politique de chiffres, il nous faut rétorquer par des chiffres. Disposez-vous de données précises que nous pourrions opposer au ministère de l'économie, des finances et de la relance ? Sans doute leur obtention incombe-t-elle en partie aux associations, ainsi qu'aux sociologues. Nous, parlementaires, manquons de ces données à même d'étayer nos interventions lors des débats d'élaboration des lois de finances.