Intervention de Sandrine Mörch

Réunion du jeudi 19 novembre 2020 à 16h15
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch, présidente :

Mes chers collègues, nous achevons nos journées d'auditions sur les conséquences de l'épidémie de Covid pour les enfants et la jeunesse en abordant le thème du numérique et en étudiant sa place dans l'univers des jeunes, de façon générale et de façon particulière dans le cadre de la crise sanitaire actuelle. Nous ne mesurons pas encore l'étendue du choc qui a pu se produire pendant cette période étonnante.

Nous recevons M. Thomas Rohmer, directeur de l'Observatoire de la parentalité et de l'éducation numérique (OPEN), Mme Anne-Manuèle Hébert, organisatrice du festival Tubecon réunissant des influenceurs du web et M. Séraphin Alava, professeur en sciences de l'éducation à l'Université Toulouse - Jean Jaurès. M. Alava a récemment donné une intervention sur le thème de la radicalisation et des médias sociaux, mettant en avant le rôle des « colporteurs du web » et de l'éducation pour faire face à la haine. Il est également rapporteur du projet radicalisation et médias sociaux à l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

L'usage du numérique s'est développé de façon exponentielle chez toutes les générations au cours des dernières années mais singulièrement chez les enfants et les adolescents, aussi bien pour le divertissement que l'accès à l'information ou les relations sociales. La crise sanitaire a encore accentué la place du numérique dans le quotidien des jeunes, tout d'abord par son usage pour assurer la continuité pédagogique, et ensuite du fait de la restriction des activités et des contacts sociaux dans le cadre du confinement. Les personnes que nous avons auditionnées ont souligné la hausse de l'usage des écrans pendant la crise sanitaire chez les jeunes et les risques de dépendance associés. Les jeunes ont quant à eux exprimé que le numérique les avait sauvés car il leur a permis de continuer à avoir une vie sociale à travers la visioconférence notamment.

Nous souhaiterions vous entendre sur l'évolution des usages du numérique chez les jeunes et sur les enjeux de l'accompagnement parental en la matière. Que fait cet éducateur qu'est le numérique dans le dos du parent et du professeur ? Vous allez nous aider à nous expliquer ces phénomènes. Comment le numérique a-t-il nourri les jeunes pendant cette période particulière ? Quels sont les nouvelles opportunités et les nouveaux risques – le cyber-harcèlement, les fake news, les théories du complot, la radicalisation ?

Je vous invite à prendre la parole pour une intervention d'une durée de cinq à dix minutes. Cette intervention précédera un échange sous forme de questions-réponses. Avant de vous donner la parole, je précise que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées dans le cadre d'une commission d'enquête de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je propose à chacun des interlocuteurs, en préambule, de lever la main droite et de dire « Je le jure. »

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