Je remarque que, jusqu'à présent, nous n'avons pas cité un acteur qui a néanmoins son importance : les médias traditionnels. Ils font le lien entre les générations. Il est besoin d'embarquer les médias dans la réflexion. Je suis toujours aussi surpris et déçu de constater le recours, dans les journaux télévisés, à des expressions telles que « La Toile s'enflamme » ou « Les internautes s'indignent ». Cela transforme la masse informe des utilisateurs de Twitter ou de Facebook en une personne anonyme, à laquelle, en même temps, ils accordent parfois un peu trop d'importance en la transformant en l'expression d'une vox populi. Nous sommes, à nouveau, sur le terrain de l'immédiateté. Il est besoin d'associer les médias à cette réflexion. Je trouve cela étonnant que, dans la désormais seule et unique émission politique du service public, les femmes et hommes politiques soient confrontés à la réaction immédiate des chroniqueurs. Le système médiatique a une vraie responsabilité à ce sujet. Nous savons que sa santé économique est mise à mal par les nouveaux médias en ligne, mais en même temps, il se fait complice de ces méthodes. Les médias traditionnels ont encore, à mon sens, un rôle à jouer dans l'accompagnement des familles, dans le maintien du lien entre les parents et les enfants. Il serait nécessaire de remettre de la cohérence dans cet ensemble.