Intervention de Emmanuelle Anthoine

Réunion du mardi 30 juin 2020 à 17h20
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

L'ampleur et la gravité de la crise sanitaire nous ont conduits à nous concentrer sur la réponse à y apporter. La situation exceptionnelle que nous avons rencontrée a induit des solutions particulièrement lourdes : le confinement, pendant deux mois, de l'ensemble de la population et la fermeture prolongée des établissements d'enseignement. Aujourd'hui il faut nous pencher sur les conséquences de ces décisions, néfastes par bien des aspects.

Les jeunes ont ainsi eu à souffrir davantage des mesures de distanciation sociale que du virus qui, pour l'essentiel, était pour eux inoffensif. La crise économique et sociale qui s'annonce les affectera très fortement, alors que le confinement les a déjà fragilisés. Interruption des études, raréfaction des stages, CDD non renouvelés, apprentissage sans débouchés, offres d'emplois disparues : les perspectives sont particulièrement moroses.

Le spectre du chômage, déjà menaçant, hante plus que jamais toute une génération, et les banques alimentaires ont observé l'arrivée massive de jeunes parmi leurs bénéficiaires.

Au-delà de la précarité qui les guette, nous devons aussi nous inquiéter de la santé des jeunes. La couverture vaccinale et le suivi des nourrissons ont pris un retard inquiétant ; la solitude et l'isolement engendrés par le confinement ont également pesé sur le quotidien des plus âgés et sur leur santé mentale. Alors qu'ils sont en pleine construction de leur identité, cet enfermement contraint et prolongé a pu générer chez beaucoup d'entre eux de l'angoisse, voire de la dépression.

Nous devons répondre à ces angoisses pour ne pas abandonner les jeunes à leur désespoir. Si le groupe Les Républicains considère qu'une mission d'information aurait pu être un outil plus adéquat, il soutient la création de cette commission d'enquête, particulièrement bienvenue si nous voulons que les politiques publiques prennent mieux en compte les effets délétères du covid-19 sur notre jeunesse.

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