Permettez-moi une nouvelle fois de saluer l'engagement sans faille des chefs d'établissement, des enseignants, de l'ensemble du personnel éducatif. Je pense aussi aux parents, dans ces circonstances exceptionnelles et inédites, et bien sûr aux élèves. Merci aussi à vous, à votre équipe et à l'ensemble du ministère de votre engagement sans relâche depuis le début de la crise sanitaire.
Nous traversons trois crises : une crise économique, une crise de l'autorité et une crise sanitaire.
Je ne reviendrai pas sur la crise économique, si ce n'est pour souligner votre action soutenue depuis le début du quinquennat, notamment par le dédoublement des classes en zone d'éducation prioritaire renforcée et en zone d'éducation prioritaire. Je le constate sur le terrain. Votre action a des effets extrêmement bénéfiques et il est important de le rappeler parce qu'elle est aussi une réponse à la crise économique et sociale qui est là.
La revalorisation du métier d'enseignant, notamment leur rémunération, est essentielle ; là aussi, le Gouvernement agit.
Nous sommes confrontés à une crise de l'autorité : l'école doit produire des réponses car l'éducation et la citoyenneté sont essentielles. En ce domaine non plus, nous ne doutons pas de la solidité de vos convictions républicaines.
Sur la crise sanitaire en cette rentrée, ma question sera double. Des classes et parfois des établissements seront amenés à fermer. C'est ainsi, nous en connaissions le risque. Il faut donc prévoir un enseignement à distance. Je voulais vous interroger, monsieur le ministre, sur les premiers retours de l'application du dispositif d'enseignement à distance, que vous avez mis en place avec le Centre national d'enseignement à distance (CNED).
Par ailleurs, en avril dernier, j'avais proposé à la ville de Paris d'utiliser les équipements municipaux disponibles, tels que des gymnases ou des bibliothèques, afin d'assurer un service municipal de garde pour les enfants qui ne pouvaient pas reprendre l'école. La semaine précédant la rentrée scolaire, la ville a annoncé qu'elle avait recensé, cet été, les locaux sportifs et culturels susceptibles d'être réquisitionnés. Où en sont la concertation et la coopération entre la ville de Paris et le rectorat à ce sujet ?