L'immense majorité de la communauté scientifique reconnaît l'importance de disposer d'une agence nationale de la recherche qui finance, avec des taux de succès suffisants, les projets de recherche. Vous ne pouvez pas dire que cette agence a joué un rôle néfaste pour la recherche durant cette phase de la pandémie. Au contraire, elle a permis de financer très rapidement d'excellents projets, dont 30 % entraient dans le domaine des sciences humaines et sociales, ce qui était une façon de financer des laboratoires qui en avaient vraiment besoin.
Je ne cesse d'entendre parler de M. Bruno Canard. Diversifiez vos sources pour faire entendre d'autres voix que la sienne, en particulier celles d'autres vrais spécialistes des coronavirus. Cessez de fantasmer en la matière et de mettre en avant l'inverse de ce que vous prétendez vouloir faire, c'est-à-dire laisser à la recherche la liberté de choisir ses sujets.
Nous souhaitons porter le budget annuel de la recherche de 15 à 20 milliards. Cette augmentation de 5 milliards permettra d'abonder l'Agence nationale de la recherche à hauteur d'un milliard d'euros et de redistribuer 400 millions d'euros chaque année à la recherche de base grâce aux différents processus imaginés pour accompagner les porteurs de projets, leurs laboratoires, les sites. Ce texte ne détaille pas la manière dont nous financerons la recherche de base mais nous avons l'objectif d'en augmenter les crédits de 10 % dès l'année prochaine et de 25 % dans les trois prochaines années. En revanche, le texte prévoit les moyens d'améliorer le financement de la recherche, en privilégiant les contrats d'objectifs et de moyens plutôt que les contrats d'objectifs et de performance, en augmentant les dotations des organismes et des universités qui se consacrent à la recherche.